L’adoption du drapeau aux couleurs bleu, blanc, rouge date du 15 février 1794. Il symbolise la France depuis 208 ans.
Le blanc est associé à la monarchie française. Il tient son origine dans le fameux " Ralliez-vous à mon panache blanc, vous le trouverez sur le chemin de la gloire et de l’honneur " lancé par Henri IV à la veille de la bataille d’Ivry (1590), victoire emportée par les Huguenots sur le duc de Mayenne. Le blanc est alors la couleur du parti protestant. D'Henri IV à 1790, il devient la couleur du roi. Il faut la différencier de la fleur de lys qui représente le pouvoir royal mais qui est un symbole, pas un drapeau.
Au milieu du XIVème siècle, Étienne Marcel, prévôt des marchands de Paris, adopte le bleu et le rouge, qui deviennent, en 1789, les couleurs de la cocarde de la Garde nationale.
La Fayette, au lendemain de la prise de la Bastille, a l'idée d'intégrer le blanc à cette cocarde.
Drapeau du 12ème de Ligne (1812)
(© F. Berjaud Soldats de la Grande Armée)
En 1790, l'Assemblée nationale suit les propositions du comte de Virieu et ajoute aux pavillons de marine un carton bleu, blanc, rouge afin " qu'à la couleur qui fut celle du panache d'Henri IV se joignît celle de la liberté reconquise ".
La Monarchie constitutionnelle (1790-1792) décrète que le pavillon de la France portera les trois couleurs, ce que confirment la Première République (1792-1804) et le Premier Empire (1804-1814).
La Première Restauration (1814-1815) et la Seconde (1815-1830) ramènent le drapeau blanc malgré le fugace retour des trois couleurs au cours des Cent-Jours (mars-juin 1815).
La Révolution de 1848 semble un moment séduite par le drapeau rouge de la garde nationale. Le poète Lamartine, dans une envolée lyrique défend le drapeau bleu-blanc-rouge qui " a fait le tour du monde avec la République et l'Empire, alors que le drapeau rouge n'a fait que le tour du Champ-de-Mars dans le sang du peuple ".
Depuis, les trois couleurs survivent à tous les régimes politiques qui se succèdent : la Deuxième République (1848-1852), le Second Empire de Napoléon III (1852-1871), la Troisième République (1870-1940), l’Etat français du Maréchal Pétain (Vichy 1940-1944), le Gouvernement provisoire (1944-1946), la Quatrième République (1946-1958) et la Cinquième République (depuis1958).
Pavillon particulier du maréchal Pétain
(© crc-resurrection)
Drapeau frappé de la croix de Lorraine
(©museedelaresistance)
Les drapeaux de l'armée de terre depuis 1791 portent les trois couleurs avec des dispositions diverses. En 1812, le principe des bandes verticales est adopté pour l'armée de terre , avec des inscriptions en caractères dorés dorées sur le blanc.
Le drapeau tricolore de 90 cm de côté est l'insigne de tous les régiments français. Il est bordé d'une frange dorée sur trois côtés, le quatrième bord étant rattaché à une hampe en bois. Au sommet un cartouche portant les lettres RF est surmonté d'un fer de lance en bronze. Le drapeau porte, inscrit en doré, sur l'avers, " République française " et le nom du régiment et sur le revers, la devise " Honneur et patrie ". Aux quatre angles le numéro du régiment est entouré d'une couronne de feuilles de chêne.
Des fantassins du 114ème régiment d’Infanterie (3 937 tués en 14-18) posent fièrement devant le drapeau de leur régiment.
La Grande guerre aura amalgamé l’ensemble de la population sous les plis des trois couleurs, y compris la Vendée, pays de tradition royaliste.
Les contraintes liées à la confection des drapeaux d’anciens Combattants sont moins rigoureuses.
Trois drapeaux d’anciens Combattants du Bergeracois.
L’Union Fédérale (Lalinde), la Légion Française des Combattants (Couze et Saint-Front) et l’Association Rhin et Danude (Bergerac).
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